Marilyne
Maryline
From d’Aqui
Produits laitiers de brebis et produits carnés
Assac
1 Qu’est ce que tu aimes faire dans ton travail ?
Ce que j’aime c’est la matière, avoir les mains dans la matière. Transformer le lait de mes brebis en fromage, c’est un émerveillement permanent. J’ai un passé de cuisinière et avec le lait je peux tout faire, du sucré, du salé, je suis juste limitée par moi-même !
La cuisine est mon métier de cœur, celui que j’ai choisi, mais celui qui coule dans mes veines c’est l’agriculture.
2 Qu’est-ce qui te pèse ?
Ce qui pèse c’est que le travail ne s’arrête jamais. C’est l’amplitude horaire.
3 Qu’est-ce qui a du sens, te donne entière satisfaction ? Qu’est-ce que tu réussis ?
La reconnaissance de mes clients et quand je sens que mes animaux vont bien. Voir sautiller les agneaux. Faire de bons produits. Avoir un projet personnel même si ça demande tellement d’énergie.
4 As-tu des sujets de colère ?
Quand je me sens jugée, parfois même par mes pairs, alors que je me donne entièrement, cela m’affecte. Pour ce métier, je m’oublie et parfois mes propres enfants passent au second plan alors que j’aimerais tant prendre du temps avec eux.
5 Qu’elle est la première chose que tu fais le matin en arrivant à la ferme ?
Ca dépend des matins, parfois c’est la traite, parfois c’est directement en fromagerie. Et deux fois par semaine, on charge le camion pour aller au marché : le vendredi Carmaux, le samedi Réquista.
6 Qu’elle est la dernière chose ?
Le soir avec mon mari on nourrit les bêtes, on s’occupe des agneaux et c’est la deuxième traite.
7 Comment en es-tu arrivé là ? Ce métier ?
J’ai fait l’école hôtelière où j’ai appris la cuisine gastronomique. J’ai travaillé en maison de retraite où j’ai appris la cuisine paysanne, une cuisine de terroir. Mais quand on a commencé à me demander de compter les grains de riz, ce métier ne m’a plus convenu. J’ai pourtant beaucoup appris avec les personnes âgées.
On s’est alors lancé avec mon mari dans l’organisation de goûters à la ferme, ouvrir le lieu où il travaillait, mettre en valeur nos produits (j’ai appris à faire du fromage), et lier ainsi nos deux pôles d’intérêt, nos deux métiers.
Aujourd’hui j’ai une très belle fromagerie et nous avons une salle de réception avec un service de restauration possible car ce que j’aime au bout du bout, c’est faire la cuisine !
8 Est-ce que tu en vis ?
Disons que je ne suis encore qu’au début de mon projet, et que mes objectifs ne sont pas encore atteints. J’ai espoir d’y arriver d’ici 2 ans, tout dépendra du contexte politique et de la météo !
9- En quoi peut-on t'être utile, nous, adhérents de la Sauce Locale ?
Vous n’êtes pas utiles, vous êtes indispensables !
Venir en renfort les jours où nous organisons des événements. Faire des permanences ou être en mesure de nous remplacer au pied levé en cas de problème. Utiliser votre expérience de consommateur engagé pour parler de notre regroupement de producteurs à d’autres personnes.